Le 28 octobre dernier, le MEDEF Réunion tenait son Assemblée Générale annuelle en présence de Geoffroy Roux de Bézieux, Président du MEDEF National. L'occasion de revenir sur la présentation de la feuille de route de la commission ES-RD (Engagement Sociétal et Responsabilité Durable) et de récompenser les entreprises vertueuses en matière de RSE dans le cadre de la 3ème édition des Medef Business Awards, les trophées MBA de la RSE.
(Retour sur l'interview réalisée par Laurent Saget, chef d'orchestre de cet après-midi très animé.)
LS : Yannick, vous êtes Président de la commission RSE du MEDEF Réunion, Pourriez-vous nous dire quelle est justement la raison d’être de cette commission et en quoi ces MBA s’inscrivent-ils dans votre plan d’action ?
YB : La feuille de route de la commission RSE vise à déployer localement la nouvelle raison d'être dont s'est doté dernièrement le MEDEF National : "Agir ensemble pour une croissance responsable" et en adapter le plan d'action au regard des besoins spécifiques des acteurs du territoire. Cette commission vise prioritairement les entreprises de taille plus modeste. En effet, nous partageons la conviction que la RSE doit désormais être l’affaire de tous et non plus uniquement celle des grands groupes.
Dans ce cadre, les MBA sont l’opportunité pour ces acteurs de franchir une première étape en matière de RSE, en capitalisant sur ce qu'ils font déjà très bien et autour de leurs bonnes pratiques exemplaires pour pouvoir viser plus tard une labélisation plus globale.
LS : Peut-on dire que les entreprises péi sont matures en matière de RSE ?
YB : Le constat est très variable en fonction des secteurs d’activité mais également selon la taille des entreprises. Par comparaison avec les travaux que mène le MEDEF National, les problématiques auxquelles se retrouvent confrontées nos entreprises péi sont sensiblement comparables à celles du territoire national, que ce soit à Paris comme en région. Nous sommes arrivés à un stade où les entreprises doivent faire en sorte que la RSE ne soit plus uniquement un simple axe de communication mais devienne un vrai pilier stratégique de leur développement.
LS : Quelles vont être selon vous les suites pour les entreprises du territoire en matière de RSE avec cette crise sanitaire ? Est-ce que cette crise n’a pas finalement remis un peu en cause les acquis ?
YB : Non bien au contraire, La période difficile que nous venons de vivre va constituer pour l’avenir un vrai accélérateur pour les entreprises en matière de RSE. Je comparerais ce phénomène avec ce que nous vivons sur le digital et le déploiement à grande échelle de la pratique du télétravail.
Des premières études (dont le récent baromètre RSE publié par le MEDEF) commencent à démontrer que les entreprises qui étaient déjà engagées dans ce type de démarche en amont de la crise et notamment celles qui avaient fait le pari de miser sur le Capital Humain "pour de vrai", sont celles qui au final ont le mieux limité la casse pendant cette crise inédite.
L’enjeux désormais va être de faire de ces entreprises pionnières, des ambassadrices de la RSE auprès de celles qui se sentent encore aujourd’hui les moins concernées. C’est là qu’une initiative comme les MBA ou toute autre démarche de labélisation RSE, deviennent intéressantes, notamment par le fait d’intégrer une communauté d’entreprises inspirantes et ainsi avoir l’opportunité d’échanger entre pairs. N'oublions pas que la RSE est certes une affaire d’expertise, mais avant tout une affaire d’expérience !
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