Retour sur la 5ème édition de l'Université Numérique du Medef (#Unum19) qui une fois n'est pas coutume ne s'est pas tenue au siège du mouvement avenue Bosquet, mais qui a judicieusement été délocalisée dans le plus grand incubateur d'Europe : la Station-F. Accentuer l'ouverture vers le monde des start-up, booster l'innovation et accélérer en matière d'internationalisation, tels étaient les objectifs qui ont conduit à ce choix qui aura fait l'unanimité des participants présents.
Dans son propos introductif, le Président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, a tenu à rappeler le cadre des missions du syndicat en matière de numérique et d'innovation : "Le rôle du Medef n'est ni d'être un incubateur de start-up ni d'oeuvrer au financement de ces jeunes pousses, mais bel et bien d'organiser et d'animer une rencontre "win-win" entre ses adhérents et ces nouvelles entreprises innovantes".
Le nouveau format de cette université numérique concentrée sur une journée (contre deux jours pour les éditions précédentes) s'est donc articulé autour de séquences de pitchs, de témoignages et d’échanges pair à pair avec pour objectif de stimuler l’innovation croisée entre PME, ETI et start-up.
La journée s'est d'abord ouverte sur une séquence très intéressante consacrée aux premiers enseignements du baromètre de la digitalisation des entreprises françaises, sur un panel de plus de 20 000 entreprises ayant réalisé leur propre diagnostique numérique (dont près d'une cinquantaine entreprises réunionnaises) complété de l'étude internationale réalisée par le cabinet BCG.
Christian Poyau (Commission Numérique du Medef) et Vanessa Lyon (Cabinet BCG)
Dans un contexte où le digital est désormais autant un enjeu économique qu'un enjeu de souveraineté, cette étude montre que la France est à l'avant du peloton dans la compétition mondiale mais doit accélérer pour rejoindre le groupe de tête.
En effet, dans cette course contre la montre, les États-Unis et la Chine se sont déjà échappés depuis bien longtemps et continuent même de prendre de l'avance : les 20 plus grandes entreprises du digital sont soit américaines, soit chinoises. Autre exemple, les États-Unis comptent 151 licornes, la Chine 82 et l’Europe seulement 34.
Une analyse plus fine des forces/faiblesses de la France permet de mieux cerner les points forts qui positionnent aujourd'hui la France à l’avant du peloton :
La qualité de la formation des talents digitaux avec notamment l’excellence des formations scientifiques : la France se situe à la 6ème position des principaux classements mondiaux
Les incitations à la recherche : 20 % de la R&D des entreprises est supportée indirectement par le gouvernement grâce à des incitations, qui placent la France en 3ème position mondiale
La mise à disposition des données publiques : selon l’OCDE, la France se classe en 2ème position quant à l’accès aux données et en troisième sur la disponibilité des données
L’engagement de l’État pour la cybersécurité : la France est 8ème pour l’indice Global de Cybersécurité, calculé par l’Union Internationale des Télécommunications (UIT)
La journée s'est ensuite poursuivie par une série de séquences-pitchs et d'ateliers "mode d'emploi" autour des 7 thématiques transverses de l'université (cybersécurité, recruter à l’heure du numérique, optimiser sa relation client, transformer son organisation, etc ...) afin de faire découvrir aux acteurs présents comment mieux cerner les enjeux du numérique et d'échanger de manière interactive sur les meilleures façons d'entreprendre la transformation de leur entreprise.
En parallèle de ces ateliers et conférences, un espace BtoB et une application de matchmaking étaient mis à disposition des participants sur l'Open Platform de la Station-F afin de leur permettre de rencontrer de nouveaux partenaires et d'entretenir leur réseau. Beau succès !
La journée s'est achevée par la remise des Prix MEDEF – Siparex de la transformation numérique, visant à récompenser les plus belles réussites de transformation digitale d’entreprises, concours pour lequel des lauréats du MBA 2018 du Medef Réunion avaient fait acte de candidature sans succès.
Quel rôle peut jouer le numérique dans l'action du Medef dans les années à venir ?
"Le numérique doit désormais être positionné de manière transverse dans les actions que porte le Medef, avec pour enjeu principal de croiser la compétence technologique avec les nouveaux usages et services que pourront proposer demain les secteurs traditionnels en pleine transformation" : Patrick Martin (Président délégué, Medef).
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