Deux jours après avoir annoncé un programme de soutien aux start-ups de la tech françaises pour les aider à traverser une crise majeure liée au Covid-19, le gouvernement a annoncé ce vendredi, avec Bpifrance et l'Ademe, un plan de 250 millions d'euros pour accompagner les TPE-PME dans leur transition écologique. Il comprend un prêt « vert » et un prêt « économies d'énergie ». Ce plan cible prioritairement ces petites et moyennes entreprises qui sont au cœur de l’économie, présentes sur tous les territoires de Métropole et d'Outre-mer et qui emploient près de la moitié des salariés français.
Dans un contexte de crise sanitaire et économique sans précédent, qui pourrait inciter les petites et moyennes entreprises de nature très fragiles à renoncer à toute conversion écologique, le Ministère de la Transition écologique et solidaire souhaite prendre le contre-pied d'un climat sociétal incertain en apportant de nouvelles protections et de nouveaux relais de croissance pour accompagner et accélérer la transition écologique des TPE-PME.
Alors même que le mouvement de transformation digitale s'accélère ces dernières semaines du fait du confinement et de la réorganisation forcée de nos entreprises pendant la crise, la transition environnementale doit également faire partie des orientations stratégiques des 3,67 millions de TPE et 140 000 PME qui emploient 46 % des 14 millions d’actifs en France.
Structuré autour de dix mesures fortes pour diagnostiquer, financer et accompagner la convergence de ces entreprises, ce plan doit permettre aux entreprises de faire « les bons choix », d'avoir « les bons conseils » et d'être soutenues efficacement dans leurs investissements.
Diagnostiquer afin de permettre aux entreprises d’identifier des actions concrètes à mener.
Financer, avec des prêts pour permettre aux entreprises d’investir et économiser l’énergie, mieux gérer leur flux matières, limiter le gaspillage, diminuer leurs émissions gaz à effet de serre.
Accompagner avec des dispositifs adaptés à chaque entreprise, pour aider les dirigeants à faire évoluer leurs stratégies et la rendre compatible avec l’accord de Paris.
Les entreprises auront donc accès à deux nouveaux prêts proposés par Bpifrance. Le prêt vert garanti et bonifié par l’Ademe pourra aller jusqu’à 1 million d’euros et sur une durée de dix ans. Il est prévu pour les TPE, PME et ETI qui souhaitent maîtriser et diminuer les impacts environnementaux de leurs procédés avec une démarche d’économie circulaire et de performance énergétique. Ce prêt doit accompagner plus de 250 entreprises pour une enveloppe de 100 millions d’euros.
Le second est le prêt d’économies d’énergies qui doit accompagner d’ici 2025 un millier d’entreprises pour un montant total de 140 millions d’euros. Ce prêt octroyé par Bpifrance est garanti et bonifié grâce au programme de certificats d’économies d’énergie du ministère de la Transition écologique et solidaire. Il s’adresse aux entreprises de plus de trois ans engageant un programme d’investissements dans le but d’améliorer leur efficacité énergétique.
BPI France va également déployer un diagnostic baptisé « Diag Eco-flux » développé par l'Ademe. Il vise à mettre à disposition des entreprises l'expertise de bureaux d'études spécialisés en maitrise de l'énergie, gestion de l'eau, optimisation des matières et valorisation des déchets.
L’emblème du coq vert
C’est aussi le lancement du coq vert, l’emblème d’une initiative d’entrepreneurs engagés pour le climat. Elle permettra de réunir des ambassadeurs venant de PME ayant mené des actions concrètes dans le domaine de la transition écologique, de faciliter des échanges avec les réseaux d’investisseurs et de créer des communautés locales sur le modèle de la French Fab.
Élisabeth Borne, la Ministre de la Transition écologique et solidaire entend créer ainsi un mouvement d’ensemble dans toute l’économie pour que la France atteigne son objectif de neutralité carbone en 2050. Les entreprises candidates pourront adhérer à une sorte de club, comme la French Tech, offrant conseil, soutien et réseau.
Le plan prévoit par ailleurs la sélection d'une seconde promotion de l'accélérateur transition énergétique et la création d'un accélérateur pour les entreprises de tous secteurs d'activité pour la conduite de projets bas-carbone. Au cours de ce programme, les dirigeants se familiariseront avec la méthodologie ACT pour mettre au point une stratégie de développement compatible avec les trajectoires carbone de l'Accord de Paris.
Par ces nouveaux dispositifs de soutien, faisons le pari que la transition écologique sera désormais au cœur des préoccupations des entreprises, même les plus petites d'entre-elles. Chefs d'entreprise, startupers, salariés, tous sont ainsi concernés par le déploiement de ce type de démarche à l'échelle de leur organisation.
Isodom œuvre depuis 2005 sur le territoire réunionnais et plus largement dans la zone Océan Indien pour encourager et inciter les acteurs publics et privés du territoire à s’engager dans des démarches portant sur la préservation de l’environnement, le positionnement de l’humain au cœur des systèmes et l'adoption d'une vision économique durable facteur d'agilité, de résilience et de pérennité. Notre certification ISO14001, récemment renouvelée, décline d'une stratégie d'exemplarité vis-à-vis de l'ensemble de nos parties prenantes.
Ces nouveaux soutiens financiers seront-ils suffisant pour convaincre les TPE-PME d'investir dans leur transition écologique ?
"Ces initiatives doivent permettre de créer de l'émulation au sein des TPE-PME. La notion de communauté me semble importante pour achever de convaincre les petites et moyennes entreprises d'échanger au niveau local. Il va ainsi s'agir de créer un réseau mené par des ambassadeurs issus de PME déjà sensibilisées à la transition écologique" : Nicolas Dufourcq (Directeur général, Banque publique d'investissement).
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