Dans un contexte de crise sanitaire mondiale aux retombées économiques et sociales inédites, nous vivons actuellement une vrai révolution. Une révolution digitale qui réinvente notre quotidien et remodèle de manière accélérée des pans entiers de notre économie. Ce phénomène n'est pourtant pas nouveau. L'histoire de notre économie a toujours été jalonnée par une alternance de phases de construction et de destruction qui ont imposé à nos entreprises de se réinventer et de se transformer pour maintenir leur compétitivité.
Face à la disruption causée par le numérique et les évolutions technologiques, la transformation digitale est devenue un sujet majeur de préoccupation pour nos entreprises et un enjeu stratégique pour toutes les organisations quelle que soit leur taille et leur fonctionnement : business, marketing, ressources humaines, processus de production, système d’informations, relation client, data, … tout y passe.
Le premier enjeu auquel les chefs d'entreprise doivent faire face est d'abord de ne pas rester simple spectateur de ce mouvement et de penser que ces bouleversements soient avant tout des phénomènes extérieurs au contexte de leur entreprise.
Pourtant, dans une enquête récente publiée par la BPI sur le comportement des PME/ETI face au digital, 47 % des dirigeants déclaraient qu'ils n'attendaient pas d'impact majeur du digital pour leur organisation et leur activité dans les 5 ans à venir (le monde d'avant en quelque sorte). Donner le réflexe numérique aux chefs d'entreprise qui restent encore à convaincre et qui se maintiennent loin de ces préoccupations malgré l'apprentissage forcé provoqué par la crise récente, tel est donc l'élément fondamental de tout mouvement de transformation à l'échelle globale de notre société.
Une méthode et des outils adaptés au contexte.
Le second point de méthode pour engager une transformation digitale dans les meilleures conditions, est de ne pas tomber dans le piège de penser qu'il existe une réponse et des solutions uniques à toutes les problématiques de transformation, et ce quel que soit le secteur d'activité de l'entreprise. En effet, la solution ne doit pas être dupliquée de modèles standards existants mais être conçue sur mesure et de manière adaptée au enjeux de l'entreprise, au contexte de son marché et aux attentes de ses clients.
Enclencher dès à présent sa transformation digitale c'est avant tout créer les conditions de pouvoir continuer d'apporter de la valeur à son écosystème dans les années à venir.
Ecouter son marché et anticiper l'avenir.
En dernier lieu, se contenter de numériser simplement les processus actuels de son entreprise en s'affranchissant de toute démarche prospective sur l'évolution de ses métiers à terme, reste une démarche qui ne garanti en rien la durabilité des résultats obtenus. Avant d'engager un plan global d'investissement dans des solutions digitales, il s'agit tout d'abord de ré-interroger son propre modèle d'affaires, sa promesse de valeur, ses cibles clients et ses facteurs différenciants par rapport à la concurrence et au marché.
Engager sa transformation digitale dans le contexte d'agilité et de créativité actuel, ne peut pas se faire en se contentant de chercher dans le rétroviseur le résultat des plans d'actions passés. Les recettes qui ont permis de créer les modèles d'organisation actuels, ne peuvent pas être les mêmes que celles qui doivent guider nos projets de transformation demain.
Le leader de demain sera l'entrepreneur numérique d'aujourd'hui.
Compte tenu de l'évolution rapide des nouveaux usages et la course accélérée aux nouvelles technologies, les dirigeants les plus armés en matière de digital seront sans doute ceux qui sauront faire le plus de veille, qui se donneront les moyens de se remettre en question en permanence et qui seront en capacité d'imaginer tous les horizons possibles.
Quelle place peuvent se faire les entreprises françaises dans un contexte digital mondial bipolaire entre américains et chinois ?
"La transformation digitale excite toutes les peurs, les fantasmes, les espoirs. C’est un phénomène mondial et massif. Les entreprises françaises ne doivent pas rester à quai et laisser passer le train" : Denis Jacquet (Fondateur, Day One).
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